top of page

ENGLISH

L'île que nous habitons se nomme Tiotia:ke dans la langue des Kanien’kehá:ka, Mooniyang en langue Anishinaabe, Montréal en français et Montreal en anglais. Tout au long de notre démarche pour le projet Les constellations de l’hippocampe, nous avons été sensibles au fait que nous nous trouvons sur un territoire qui a plusieurs noms et plusieurs mémoires, et que certaines sont moins représentées.

 

Ce site ouvre une fenêtre sur la participation qui est au cœur de la création des Constellations de
l’hippocampe
, une œuvre d’art public conçue pour le MEM – Centre des mémoire
s montréalaises. On vous raconte en vidéo!

constellations_logo_2_rouge.png

Qu’est-ce que Les constellations de l’hippocampe?

C’est un projet d’art public développé par l’artiste Raphaëlle de Groot, qui a fait appel à de nombreuses collaborations et plus de 350 personnes. Une fois achevées, les composantes de l’œuvre ont été installées au MEM – Centre des mémoires montréalaises pour créer sur place le résultat final. L’œuvre est le fruit d’un processus de création participatif qui s’est déroulé sur une durée de 16 mois. Le projet s’est inspiré du fonctionnement de la mémoire : l’hippocampe est la région du cerveau qui organise les perceptions captées par nos cinq sens et les associe à nos émotions. C’est un processus d’assemblage et de connexion, comme une constellation qui relie plusieurs étoiles pour créer, dans le ciel, un repère qui rappelle une histoire. L’intention de départ était de refléter une diversité d’expériences de la ville. Le territoire de Montréal porte en lui plusieurs mémoires. Et si nous étions tous et toutes interreliés à travers nos différentes façons de percevoir, de ressentir et d’éprouver le territoire que nous partageons? Cette intuition a guidé la démarche au cœur de la création de l’œuvre.

Qu’est-ce que Les constellations de l’hippocampe?
a_propos_1.png

Quel est le contenu de ce site Web et à qui s’adresse-t-il?

Le site veut rendre compte de l’évolution du processus de création participatif de l’œuvre. C’est un espace « processuel ». En effet, chacune des étapes du projet a mis à contribution plusieurs personnes que nous cherchons à mettre en lumière ici. Ces contributions existent sous diverses formes : dessins, textes, enregistrements audio, collages, photographies, que vous découvrirez en naviguant dans ces pages. Le contenu témoigne des idées de plusieurs voix, qu’il s’agisse de celles des participantes et des participants ou de celles des collaboratrices et des collaborateurs. Il ouvre de nombreuses pistes d’exploration pour toute personne intéressée par la conversation sur les sens, la mémoire et le territoire. Par la démarche de création et de participation citoyenne que nous y partageons, il offre également des perspectives à ceux et celles qui s’intéressent particulièrement aux questions de méthode, à la diversification des approches en art public et à la médiation culturelle. Enfin, indépendamment de l’œuvre réalisée au MEM - Centre des mémoires montréalaises, ce site est un espace où s’interroger sur différents enjeux sociaux à travers les témoignages qui y sont partagés.

Nous avons travaillé principalement en français, en employant l’anglais au besoin, selon les contextes de participation et les personnes avec qui nous avons échangé. Nous ne sommes pas en mesure de traduire intégralement tous les contenus du site. Les traces et les témoignages sont présentées dans la langue qui a été utilisée par les participants et les participantes.

Quel est le contenu de ce site Web et à qui s’adresse-t-il?

Comment s’est déroulée la participation?

Le projet s’est échelonné en quatre étapes de participation, qui se sont déroulées du 31 août 2021 au 15 décembre 2022.

Comment s’est déroulée la participation?
a_propos_3-6.png

Nous avons d’abord demandé à plus de deux cents personnes de décrire la ville à travers leur corps, leurs cinq sens (odorat, toucher, goût, vue, ouïe) et leurs émotions. Ces témoignages ont pris toutes sortes de formes selon l’activité organisée. La cueillette a commencé à l’été 2021. Des participations ont été recueillies dans l’espace public, grâce à la camionnette idAction Mobile d’Exeko et aux Vélos citoyens du MEM. Puis elle a ensuite évolué durant l’automne et l’hiver en impliquant des organismes communautaires, des écoles et un centre de la petite enfance (CPE). 

À la deuxième étape, à partir des réponses des participantes et des participants, nous avons créé un kit bilingue de conception de constellations intitulé l’ATLAS : une île de pictogrammes et de mots à découper, puis à relier sur des grandes feuilles représentant le ciel. À cette deuxième étape, nous avons demandé aux gens : «Si tu pouvais écrire et tracer une idée, une histoire ou un message dans le ciel, qu’est-ce que ce serait?» Nous avons réalisé cette activité sous forme d’atelier avec une centaine de participantes et de participants qui avaient déjà pris part à la première étape, et nous avons aussi invité de nouveaux regards à se joindre au processus en postant l’ATLAS aux personnes et aux familles intéressées à y participer de façon autonome. Le kit permettait de créer des constellations personnelles ou collectives, c'est-à-dire qu’on pouvait faire l’exercice seul ou en petits groupes.

À la troisième étape, nous avons proposé aux gens de réaliser des textures, des empreintes ou des modelages en cire avec l’idée de transmettre une sensation ou un souvenir à préserver ou “encapsuler” pour l’avenir — cela toujours en relation avec leur expérience de la ville. Ces pièces en cire ont ensuite été coulées en bronze pour former sept sculptures, les Nébuleuses, qui constituent en elles-mêmes un ensemble dans l’œuvre.

À la dernière étape, les personnes ont façonné des clés de mémoire à partir de plaquettes de métal et de panneaux de signalisation découpés. Ces pièces portaient les signes (dessins et pictogrammes) générés par la première et la deuxième étapes de participation. Nous avons organisé une résidence de création citoyenne au MEM - Centre des mémoires montréalaises pour inviter les gens à personnaliser les clés. Différents outils et moyens étaient offerts sur place pour intervenir sur le métal et assembler les pièces avec des anneaux. Nous avons maillé entre elles les participations de tout le monde pour former une bande de presque dix mètres de long, le Ruban lacté, une autre composante de l’œuvre.

Nous avons organisé en tout 83 rencontres et ateliers de création avec la collaboration des équipes d’Exeko et du MEM - Centre des mémoires montréalaises. Cent soixante-dix personnes ont pris part à au moins deux étapes, une centaine à trois et une cinquantaine aux quatre!


Quelle approche a guidé cette démarche participative?

L’esprit du projet était de donner une importance à l’expérience brute et immédiate de la ville. Dans cette perspective, nous avons cherché des moyens de nous rapprocher de points de vue moins entendus ou difficiles à représenter, comme celui du corps et des sensations. Nous avons souhaité prêter d’abord attention aux situations de Montréalaises et de Montréalais qui vivent des formes de marginalisation ou sont à risque en ce sens, aussi aux paroles d’enfants, de jeunes et de nouveaux arrivants qui se trouvent à révéler des facettes du présent de la ville. Chacune des phases de la démarche a été conçue pas à pas, à partir des échanges et des traces générés par les rencontres et les ateliers organisés. Avec beaucoup de spontanéité, le processus a évolué en fonction des interactions avec les participantes et les participants dans un souci d’adaptation aux réalités des organismes impliqués. Nous travaillions dans le contexte des incertitudes de la pandémie de COVID auprès de personnes et d’organismes particulièrement touchés par ses effets. Nous avons cherché avant tout à ouvrir et à partager notre méthode de création pour la mettre au service des rencontres humaines, de même que du besoin d’échanger et de reprendre contact.

 

Dès la première étape de participation, la collaboration avec l’organisme Exeko et ses médiateurs et médiatrices nous a permis de rencontrer des personnes en situation de précarité ou d’itinérance, grâce à la camionnette IdAction Mobile, et lors d’ateliers organisés à l’Auberge Madeleine, au PAS de la rue et à la Maison des amis du Plateau-Mont-Royal. Avec l’équipe des Vélos citoyens du MEM, nous avons circulé dans les quartiers de Pointe-Saint-Charles, Montréal-Nord, Hochelaga-Maisonneuve et Parc-Extension.

 

Le réseau des participantes et des participants s’est ensuite élargi à partir des participations elles-mêmes; c’est-à-dire que nos rencontres et échanges ont pointé vers de nouveaux lieux et de nouvelles personnes dont les regards nous semblaient appelés par la conversation sur la mémoire et l’expérience de la ville et de son territoire. La démarche a pu évoluer dans le temps et s’adapter à une diversité de contextes grâce à l’enthousiasme et l’apport inestimable de plusieurs éducatrices, enseignantes, intervenantes et intervenants, animatrices et animateurs. Avec ces personnes, des activités sur mesure ont été développées au CARI Saint-Laurent, au Centre des loisirs de Saint-Laurent, au Centre d’intégration à la vie active (CIVA), aux Compagnons de Montréal, au CPE Tortue Têtue, à l’École Arc-en-ciel, à l’École des Roseraies et à Press Start.

De nombreuses personnes et familles ont également participé lors des rassemblements spontanés que nous avons organisés dans différents lieux publics et parcs de la ville durant la fabrication de l’œuvre (ateliers de cire), aussi à travers les kits de participation autonome envoyés par la poste (ATLAS des Constellations de l’hippocampe). Des personnes employées de divers services de la Ville de Montréal – Service de l’eau, Service des infrastructures du réseau routier, Service du greffe et Service de la culture – ont aussi été invités à participer à l’ATLAS pour leurs regards particuliers sur le territoire et la notion de mémoire en fonction de leur métier respectif.

Quelle approche a guidé cette démarche participative?
a_propos_7.png

Qui sont les participantes et les participantes du projet?

Adam, Adèle, Adélie, Alain, Albert, Alexandra, Alexandre, Alia, Alicia, Amanda, Amayas, Amina, Anaïs, Anastazia, André, Andrée, Andrée-Anne, Ange-Blandine, Anissa, Anne-Marie, Annie, Anick, Anna, Annabelle, anonyme, Anouk, Asma, Anthony, Ariane, Arik, Athanasia, Aube, Audrey, Bananas, Basel, Basma, Batone, Bella, Benoît, Bernard, Bianca, Brenda, Brian, Brigitte, Camellia, Camile, Camylam, Carlyde, Carole, Carolyn, Catherine, Céline, Chantal, Chantale, Charlie, Charles, Charlo, Charlotte, Chayzee, Chloé, Chris, Christelle, Christian, Christine, Ciaznee, Clara, Clarens, Claude, Claudine, C.M., Coralie, Cyr, Daniel, Danielle, Dany, David, David-Alexandre, Dean, Delphine, Denise, Diane, Dominic, Dorothée, Duy Manh, Edmond, Eduardo, Elena, Élias, Elie, Elisabelle, Eliot, Elizabeth, Ella, Emerise, Emelyne, Emil, Emmanuel, Emmanuella, Emmy, Erika, Esraa, Estelle, Eva, Fabrice, Fahed, Faiz, Fakornam, Falone, Farida, Felissa, Fernanda, Fira, Flora, Floralia, Florence, Francesca, Francheska, France, Francine, Francisco, François, Françoise, Frantz, Gabriel, Gabriela, Gabierah, Gaïtan, Geneviève, Georgette, Gérald, Gérard, Gerry, Ghita, Giancarlo, Gilles, Guylaine, Gwendolyne, Hana, Hannaniah, Harleen, Hassanie, Heidy, Hillary, Hoi Yuen, Ibrahim, Ignace, Imane, Isabelle, Isak, Iyass, Jack, Jacqueline, Jade, James, Jasmine, Jean-François, Jean-Manuel, Jean-Philippe, Jephté, Jennifer, Jenny, Jeremy, Jerry, Jessica, Jewee, Joaqhim, Joe, Johanne, Joliz, Jonathan, Joris, Josée, Joseph, Josh Adam, Joshua, Jowayriya, Juan Angel, Julie-Anne, Julien, Justin, June, Karim, Karine, Kathryn, Kejing, Khattabi, Kiara, Kim, Kim-Sanh, Laure, Laurence, Leila, Leo, Leonardo, Lexie, Liam, Linda, Lise, Lison, Louis, Louise, Luis, Lucie, Luisa, Lydia, Lyna, Lynda, Mai, Madjid, Marc, Marcel, Marcus, Margot, Mahussé, Mahutin, Mariane, Marie-Anne, Marie-Claude, Marie-Ève, Marie-José, Marie-Nicole, Marie-Paule, Marilie, Marina, Mario, Marion, Marjorie, Marley, Martin, Martine, Marwa, Mathieu, Maudrine, Mauricio, Maxime, Maylis, Mehdi, Mélanie, Mémoire du Mile-End, Miche, Michel, Michel-Ange, Mikerline, Mildo, Miori, Mira, Mirela, Mme Picard, Mohamed Anis, My-Anh, Nathalie, Nathan, Naya, Nella, Nermyne, Nicholson, Nicolas, Nicole, Nina, Nizar, Norah, Normand, Olga Lucia, Ophélie, Orlann, Otmane, Ouiam, Paola, Pat, Paul, Paul-Émile, Pauline, Philéas, Philippe, Pierre, Priya, Ragheda, Ramatoulaye, Raphaël, Raphaëlle, Raymond, Réjeanne, Rey, Richard, Robert, Rocio, Rose, Roxanne, Ryanna, Sacha, Safiya, Salem, Sami, Samuel, Sandy, Sara, Sebastian, Serge, Sham, Shane, Sherley, Shining, Simon, Siwar, Snejanka, Sofia, Sonja, Sophie, Sosuna, Soufiane, Stéphane, Stéphanie, Steve, Susie, Sylvain, Sylvie, Tatiana, Teym, Thai Soeng, Thanaa, Théodore, Thoa-Phưỏng, Tisya, Urgel, Valaire, Valérie, Varouj, Viergela, Vincent, Vlad, Walid, Yacine, Yaelle, Yahia, Yara, Youness, Youssef, Yutong, Yves, Yvon, Zachary, Zaki et Zhouyang

Qui sont les participantes et les participants du projet?

Merci à toutes les personnes qui ont partagé leurs idées!!!

Quels lieux ont été impliqués?

Auberge Madeleine + Cap Saint-Barnabé + CARI Saint-Laurent + Centre des loisirs de Saint-Laurent + CIVA - Centre d’intégration à la vie active + Compagnons de Montréal + CPE Tortue Têtue + École Arc-en-ciel + École des Roseraies + Fermette du B7 + La Maison des Amis du Plateau Mont-Royal + La friche ferroviaire / Parc-Nature MHM + Parc De Lestre + Parc Henri-Bourassa + Parc Jarry + Parc Lafontaine + Parc Le Ber + Parc Morgan + Parc Saint-Clément + PAS de la rue + Place Émilie-Gamelin + Place Simon-Valois + Press Start + Ruelle derrière Mission Old Brewery

Quels lieux ont été impliqués?

Est-il encore possible de participer?

L’œuvre étant terminée, il n’est plus possible de participer à son processus de création; il est toutefois possible de la découvrir à travers différentes activités qui seront offertes au MEM – Centre des mémoires montréalaises.

 

Vous pouvez également vous approprier l'exercice de participation de la première étape, la cueillette de sens et de sensations.

   

Une méditation guidée est aussi disponible via ce lien.

Est-il encore possible de participer?

Quelle est la place de la participation dans le processus de création de l'œuvre?

Le projet auquel nous avons travaillé a été choisi sur la base d’une proposition évolutive, où la forme de l’œuvre était appelée à émerger de la participation, des échanges et des interactions avec les collaboratrices et collaborateurs impliqués. Le résultat n’était pas connu d’avance. Un réseau de sensibilités, de gestes et de pratiques a grandi à chaque étape. Chaque rencontre a apporté des nouvelles idées dans la conception et la fabrication de l’œuvre. À même les traces que chacune et chacun ont produites, partagées et mises en commun d’une étape à l’autre, une mémoire vive de la ville s’est inventée et déposée dans la matière. C’est une sorte d’écriture collective!

Nous avons conçu le langage visuel de l'œuvre à partir des deux premières étapes de participation (cueillette des sens et ATLAS des constellations) avec le défi de transposer dans un matériau pérenne la dynamique relationnelle qui s’était développée avec les personnes et les organismes impliqués. Nous souhaitions poursuivre la démarche en intégrant des gestes créatifs des participantes et des participants directement dans la fabrication de l’œuvre, une étape de l’art public qui est souvent spécialisée et peu accessible. Tout au long du projet, nous avons cherché des façons de faciliter des appropriations du geste de mémoire par les citoyennes et les citoyens, en utilisant des images, des idées, des procédés et des matériaux qui s’associent à une œuvre de mémoire ou encore à une mémoire à l’œuvre. Le métal offrait des possibilités intéressantes : sous forme de plaque, il peut être découpé, marqué, percé, plié, gravé, frappé, martelé, colorié, assemblé… Il est très présent dans la ville ; il évoque une certaine dureté (ou froideur) mais peut être travaillé de façon artisanale à une échelle plus humaine, proche des personnes. De là est apparue l’idée des clés de mémoire à personnaliser et à agencer par les participantes et les participants.


Aussi, on retrouve souvent des monuments commémoratifs en bronze dans la ville. Le concept de l'œuvre axé sur le fonctionnement de la mémoire et l’expérience sensorielle permettait d’approcher la notion de commémoration autrement. Plutôt que de mettre l’accent sur des événements ou des personnages historiques, notre démarche voulait accorder une importance à la façon dont chacun et chacune vit et ressent la ville dans son corps. La fabrication des monuments implique une technique, celle de la fonte à la cire perdue, qui se prête étonnamment bien à la participation. La cire, aisément modelable, a pu servir de moyen aux gens pour évoquer des sensations et un vécu de Montréal sous forme de textures, d’impressions ou de petits modelages. Leurs pièces réalisées en cire ont été en un deuxième temps moulées et coulées en bronze pour créer des patchworks que nous avons appelés des Nébuleuses.

Quelle est la place de la participation dans le processus de création de l’œuvre?

De quoi est constituée l’œuvre?

L’œuvre est une installation sculpturale composée de deux éléments distincts qui sont identifiés par des noms inspirés d’objets célestes : le Ruban lacté, un assemblage de 665 clés de mémoire qui sont des petites plaques de formes variées découpées dans des feuilles de métal et des panneaux de signalisation, et un ensemble de sept Nébuleuses, des sculptures en bronze suspendues par des câbles d’acier. L’installation est accrochée au plafond du cabaret du MEM – Centre des mémoires montréalaises, devant une grande paroi vitrée qui donne sur la rue Sainte-Catherine.

Les clés de mémoire qui composent le Ruban lacté incorporent de multiples pictogrammes et dessins provenant des témoignages et des créations partagés par les participantes et les participants au cours des phases initiales du projet. Elles sont le résultat de tout un registre d’interventions physiques sur et avec les plaquettes de métal qui leur servent de support – découpe, dessin, coloriage, pliage, martelage et assemblage – réalisées lors d’une résidence de création citoyenne au MEM avant l’installation de l’œuvre. Chacune des clés de mémoire implique plusieurs types de participation. Le Ruban lacté a été assemblé avec Gabrielle Larocque, collaboratrice artistique qui a également créé la série de clés taillées dans les panneaux de signalisation.

 

Les Nébuleuses sont des assemblages de différentes créations des participantes et des participants réalisées en cire puis coulées en bronze à l’Atelier La Coulée par Eva-Loan Ponton-Pham et son équipe de fonderie. Les assemblages coulés ont ensuite été soudés par Lola Dancose pour former les formes finales. Chaque Nébuleuse comprend entre 38 et 52 des créations originales des participantes et des participants (320 en tout!).

 

Ce sont donc près de 1000 pièces qui ont été coulées, soudées et maillées entre elles pour créer l’installation finale!

De quoi est constituée l’œuvre?

Comment puis-je voir l’œuvre?

L’œuvre se trouve dans le cabaret du MEM. C'est une salle de spectacle. Il est possible que le cabaret soit parfois fermé pendant des montages d'événements par exemple. Il y a de nombreuses occasions de découvrir l'œuvre lors des événements organisés dans la salle. Beaucoup de ces événements sont gratuits. Vous trouverez les informations sur la programmation et les activités du MEM ici : https://memmtl.ca/ 

De l’extérieur, il est possible d’apercevoir l’œuvre le soir par la grande fenêtre du Cabaret du MEM en marchant sur la rue Saint-Laurent, entre la rue Sainte-Catherine et le boulevard René-Lévesque.  

Comment puis-je voir l’œuvre?
Comment le projet a-t-il vu le jour?

Comment le projet a-t-il vu le jour?

La réalisation de cette œuvre d’art public s’inscrit dans le contexte des travaux de relocalisation et de transformation du Centre d’histoire de Montréal en MEM – Centre des mémoires montréalaises. Comme pour tous les projets d’art public à Montréal, un processus reposant sur un jury de sélection a été mis en place par le Bureau d’art public de la Ville de Montréal pour le choix de l’artiste. Chaque projet a ses particularités, car le but de l’art public est d’intégrer des œuvres aux espaces publics ou aux édifices municipaux en tenant compte non seulement des caractéristiques et des contraintes de son futur emplacement, mais aussi du contexte signifiant du lieu. Ces données sont à la base de la commande faite à l’artiste. Pour le MEM – Centre des mémoires montréalaises, l’objectif était d’avoir une œuvre d’art dont le processus de création serait participatif, puisque la notion de participation citoyenne était au cœur de la mission du futur centre. Peu des projets du Bureau d’art public se prêtent à ce type de démarche! Dans le cas de celui-ci, le MEM et le Bureau d’art public avaient la volonté de s’engager dans une démarche évolutive dont le résultat n’était pas connu d’avance. C’était un processus hors norme pour les deux institutions.

Qui est l’artiste?

Raphaëlle de Groot est une artiste originaire de Montréal qui mène son travail depuis maintenant vingt-cinq ans. Sa pratique artistique est connue pour ses différentes méthodes de participation qui mettent en place des terrains de création où se rencontrent, s’expriment et agissent en chorale une multitude de voix, de regards, d’expériences et de récits.

Qui est l’artiste?

Quelle est l’approche collaborative de l’artiste dans ce projet d’art public ?

La démarche de Raphaëlle de Groot explore le potentiel de méthodologies ouvertes et collaboratives, au carrefour de l’art et des tissus sociaux. Dans le cadre de ce projet destiné au MEM – Centre des mémoires montréalaises, la collaboration prend un rôle particulièrement significatif. Montréal porte le cumul des mémoires du territoire même où elle a vu le jour, des paysages perdus et construits à travers elles, et des personnes (individus, communautés, collectivités, générations) qui y ont vécu, qui y vivent aujourd’hui, et qui y vivront dans l’avenir. Cette vision plurielle de la mémoire de la ville appelle une œuvre réalisée à plusieurs voix et plusieurs mains. Raphaëlle a voulu ainsi impliquer des collaboratrices et des collaborateurs qui, dès l’étape du concours, avaient le rôle de contribuer au développement du projet et à la création de l'œuvre. Certains aspects de la collaboration ont touché davantage à la démarche de participation citoyenne, d’autres à la conception technique et à la fabrication, et d’autres encore, à la création comme telle. Dans cette approche, l’apport des collaboratrices et des collaborateurs va au-delà de leurs expertises respectives, tout en s’appuyant entièrement sur elles. L’expérience professionnelle et la créativité que chacune et chacun amènent dans le travail permet d’ouvrir des possibilités que personne, incluant l’artiste, n’aurait autrement pu envisager. Cela peut paraître étonnant car la pratique des arts visuels est souvent associée à une démarche de création individuelle et solitaire. Or, plusieurs artistes explorent des façons de collaborer pour créer. C’est le cas de Raphaëlle de Groot, dans plusieurs de ses projets.

Quelle est l’approche collaborative de l’artiste dans ce projet d’art public?

Qui sont les collaboratrices et les collaborateurs du projet ?

Qui sont les collaboratrices et les collaborateurs du projet?

Gabrielle Larocque, Eva-Loan Ponton-Pham, Simon Marcotte, Anne-Marie Paquette, Lola Dancose, L'Atelier La Coulée et Exeko forment le noyau principal de collaboratrices et de collaborateurs qui ont participé à l’élaboration du projet, dès l’étape du concours. S’est ajoutée en cours de route la collaboration de l’équipe du MEM – Centre des mémoires montréalaises et de plusieurs médiatrices et médiateurs culturels, d’une designer Web, ainsi qu’une équipe technique lors de la fabrication et de l’installation de l’œuvre. Enfin, réaliser ce projet n’aurait pas été possible sans l’apport et la générosité de nombreuses « perles humaines » avec qui il a été possible de développer le réseau des participantes et des participants : enseignantes, éducatrices, intervenantes et intervenants, et animateurs socio-culturels. Parmi ces personnes compte également Isabelle Riendeau au Bureau d’art public de la Ville de Montréal.

Noyau principal

  • Anne-Marie Paquette, designer en éclairage et responsable de production chez L4 Studio. Rôle : consultante-accompagnatrice en design et mise en lumière de l’œuvre;

  • Atelier La Coulée, coopérative de solidarité à but non lucratif dédiée à la fonderie d’art et à la soudure. Rôle : accompagnement dans la fabrication de l’œuvre et lieu de travail;

  • Eva-Loan Ponton-Pham, artiste multidisciplinaire, co-coordinatrice et membre fondatrice de l’Atelier La Coulée. Rôle : collaboratrice artistique dans les étapes de conception, de participation citoyenne et de création de l’œuvre; responsable de fonderie;

  • Exeko, organisme communautaire en médiation culturelle et intellectuelle. Rôle : consultant-accompagnateur de la démarche participative du projet avec des personnes en situation d’exclusion ou à risque de l’être;

  • Gabrielle Larocque, artiste sérigraphe et chercheuse issue des arts visuels et de l’anthropologie, candidate au doctorat en muséologie, médiation et patrimoine. Rôle : collaboratrice artistique dans les étapes de conception, de participation citoyenne et de création de l’œuvre;

  • Lola Dancose, responsable d'atelier et formatrice à l’Atelier La Coulée, diplômée en soudage-montage et travailleuse autonome. Rôle : collaboratrice à la conception technique, à la fabrication et à l’installation de l’œuvre;

  • Simon Marcotte, architecte et designer de l’environnement. Rôle : consultant-accompagnateur en design, conception technique et suivi de production.
     

Bureau d’art public de la Ville de Montréal

  • Isabelle Riendeau, agente de développement culturel. Rôle : chargée du projet.
     

Équipe de médiation culturelle et collaboration à la participation citoyenne

Rôle : co-conception et/ou animation d’ateliers de création et de participation citoyenne

  • Batone Neto (Exeko);

  • Camille Deslauriers Ménard;

  • Jeanne Painchaud;

  • Marie Achille;

  • Valérie Richard (Exeko);

  • les animateurs et animatrices du MEM – Centre des mémoires montréalaises : Andelina Habel Thurton, Angel Mota, Jade Bernier, Jérémie Dubé-Lavigne, Nicolas Ouellet, Sébastien Neveu et Linda Rougeau à la coordination ainsi que Laure Barrachina, en soutien au développement de la participation citoyenne et à la médiation de l’œuvre;

  • + Roxane Halary, développement et design du site web du projet.
     

Équipe technique

  • Antoine Caron, assistant en fonderie d’art et à l’installation de l’œuvre;

  • Athanasia Blounas, assistante en fonderie d’art;

  • Infravert, support d’accrochage;

  • Marie-Claude Pastorel, assistante en fonderie d’art;

  • Marion Schneider, assistante à la découpe laser.
     

« Perles humaines »

  • Anne Cloutier, David Touchette, Lucas Marais, Nellie Soland et Tiphaine Barailler, médiateurs et médiatrices sur le terrain chez Exeko;

  • Anne Girard, coordonnatrice service hébergement aux Compagnons de Montréal;

  • Anne-Sophie Maréchal, enseignante à l’École Des Roseraies;

  • Annie Pelletier, éducatrice au CPE Tortue Têtue;

  • Brigitte Mironchuck, Guylène Dumoulin et Amalia-Élisa Giron Sandoval, enseignantes du Centre de ressources éducatives et pédagogiques du CSSDM (CREP) aux Compagnons de Montréal;

  • Christian Ghazal, coordonateur et animateur au Centre des loisirs de Saint-Laurent (été 2022);

  • Claudia Zaffuto Jimenez, intervenante ressource aux Compagnons de Montréal;

  • Dorothée de Collasson, co-directrice des programmes chez Exeko (été 2021);

  • Élisabeth Bourassa, enseignante à l’École des Roseraies;

  • Emelyne Mbonabirana, intervenante sociocommunautaire à La Maison des Amis du Plateau Mont-Royal;

  • Emily Laliberté, responsable du programme Ville inclusive chez Exeko;

  • Emma Tilquin, chargée de projet chez Exeko (printemps 2021);

  • Eric Plourde, responsable des activités au PAS de la rue;

  • Estelle de la mobilisation pour la défense de la friche ferroviaire / Parc-Nature MHM;

  • Fatima Berkati, coordonnatrice du volet culturel et soutien à l'intégration sociale au CIVA - Centre d’intégration à la vie active (automne 2021);

  • Jerry Nadon, intervenant psychosocial au PAS de la rue;

  • Jessica, Élisabelle et Anaïs, de l’équipe du volet culturel au CIVA;

  • Jessica Cleenewerk, cheffe d’équipe au Centre d’activités de jour aux Compagnons de Montréal;

  • Laurence Normand, conseillère en intégration sociale / service Femmes du Monde au CARI St-Laurent;

  • Leila Alice Arabi, enseignante à l’École Arc-en-ciel;

  • Lydia Lagrandeur, intervenante chez Auberge Madeleine;

  • Marie-Claude Gagnon, directrice du CPE Tortue Têtue;

  • Marie-Paule Grimaldi, médiatrice chez Exeko (été 2021);

  • Martine Allard, enseignante du Centre de ressources éducatives et pédagogiques du CSSDM (CREP) au CIVA - Centre d’intégration à la vie active; 

  • Pierre Martin, directeur général à La Maison des Amis du Plateau Mont-Royal;

  • Priya, Camellia et Michelle, coordonnatrices à Press Start;

  • Steve Côté, agent de développement d'activités culturelles, physiques et sportives à la Ville de Montréal.
     

Site Web

  • Gabrielle Larocque, support à l'édition

  • Hannah Strauss, traduction
  • Jeanne Painchaud, révision
  • Raphaëlle de Groot, conception et édition 
  • Roxane Halary, design web et support à la production
Qu’est-ce que le MEM?

Qu’est-ce que le MEM?

Issu de la relocalisation et de la transformation du Centre d’histoire de Montréal, le MEM – Centre des mémoires montréalaises est un nouveau musée qui ouvre ses portes à l’automne 2023 dans le Quartier des spectacles. Il rassemble et valorise les témoignages des diverses communautés pour raconter l’histoire de la ville.

Qui est responsable du projet?

Qui est responsable du projet?

Le Bureau d’art public de la Ville de Montréal est responsable des projets d’art qui sont intégrés aux espaces publics (parcs, squares et places publiques), ainsi qu’aux édifices municipaux (bibliothèques, maisons de la culture, centres sportifs et autres). L’œuvre réalisée fait partie de la collection du Bureau d’art public de la Ville de Montréal.

Où avoir plus d'information?

Où avoir plus d'information?

Comment le projet est-il financé?

Comment le projet est-il financé?

Les constellations de l’hippocampe est un projet financé dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal conclue entre la Ville de Montréal et le gouvernement du Québec.

Bande_LOGOS.png
bottom of page