par Élisabeth Bourassa et Anne-Sophie Maréchal
Enseignantes à l'école Des Roseraies
Mai 2022
Comment relier l’univers de Raphaëlle de Groot à la réalité de la classe et de notre projet Neuro-classe ?
Il y a eu une rencontre, des échanges, une artiste qui collectionne tout ce qu’elle voit, entend, perçoit, et aussi, des enseignantes qui fourmillent d’idées et qui participent depuis plusieurs années à un projet Neuro-classe.
Voilà! Les ingrédients étaient présents pour faire vivre aux élèves d’un milieu défavorisé de Montréal le processus de création d’une artiste.
Les Neuro-classes au cœur de l’apprentissage
Qu’est-ce que les Neuro-classes? C’est classer, organiser, relier entre elles les connaissances, sensations, expériences vécues dans son hippocampe, prendre conscience de l’importance de ses connexions neuronales, faire des rappels fréquents de ce dont on se souvient, etc.
Rendre concret ce qui se passe dans le cerveau par la création d’une boîte de mémoires
Les élèves ont utilisé une boîte à chaussures dans laquelle ils ont déposé des papiers de différentes couleurs. Sur ces papiers, on pouvait lire différents souvenirs reliés à des expériences vécues à Montréal. Puis, ils ont utilisé des bouts de laine pour créer des connexions entre les souvenirs.
Chaque boîte est unique, chaque boîte a ses propres connexions, chaque boîte a ses propres souvenirs.
Chaque élève s’enrichit également de l’expérience d’être avec les autres, de côtoyer celui qui lui ressemble, mais aussi celui qui est différent de lui.
Les élèves ont réalisé qu’ils avaient des expériences communes à celles d’autres enfants de la classe. Certains échanges entre eux leur ont permis de raviver des souvenirs oubliés et de créer de nouvelles affinités.
En conclusion
À l’image des œuvres de Raphaëlle, chaque être humain fait sa propre collection de souvenirs. Certains sont uniques, d’autres sont communs à une famille, à une classe, à un quartier, à l’ensemble des résidents de l’île de Montréal.
Ce bagage identitaire et commun nous rassemble en tant que société et nous rappelle que nous sommes tous des êtres humains.
Photos d'Élisabeth Bourassa
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